Kurun

Dessiné en 1946 d’après les spécifications de Jacques-Yves Le Toumelinpar l'architecte naval Henri Dervin (auteur du dessin du cotre bermudien de 12m50 La Sereine de l’école des Glénans, ou du cotre marconi Les quatre vents de Marcel Bardiaux), le cotre à arrière norvégienKurun(« Tonnerre » en Breton) inspiré des formes de Colin Archer,fut construit de 1946 à 1948 au chantier Leroux au Croisic, par le charpentier de marine Jean Moullec, assisté de René Bihoré, Roger Frappin, Roger Matho et Bruno Séverin.

A bord de Kurun, Le Toumelin fut le troisième navigateur français à effectuer une circumnavigation à la voile, après Alain Gerbault sur le Firecrest de 1923 à 1929, et Louis Bernicot sur Anahita de 1936 à 1938. Parti le 19 septembre 1949 du Croisic, il reçut à son retour — le 7 juillet 1952 — un accueil triomphal. Le navigateur rendit compte de sa circumnavigation dans Kurun autour du monde, livre de chevet de toute une génération de navigateurs.Il effectua une autre navigation aux Antilles, en 1954 et 1955, matière d’un second livre, Kurun aux Antilles. Acquis par la municipalité du Croisic en 1987, le voilier fut classé à l’inventaire des monuments historiques le 30 octobre 1993.

Son entretien et sa promotion sont assurés par l’association Les amis du Kurun :

Hôtel de Ville

5, rue Jules-Ferry44490 Le Croisic

Facebook : https://fr-fr.facebook.com/pg/amiskurun/

Carte d'identité

Cotre a gréement aurique
Grand-Voile, Foc et trinquette
Longueur hors-tout  13 m
Longueur au pont 10 m
Largeur 3,55 m
Tirant d'eau 1m73
Déplacement  8,5 tonnes
Voilure 63 m²
Matériau  chêne et acacia, roof en iroko
Année de construction De 1946 à 1948
Coque pontée, sans cockpit pour plus de solidité, mais avec un rouf

 

« La coque est puissante, bien défendue, dotée d’une grande stabilité initiale avec bonne réserve de flottabilité. Elle donne un bateau gîtant peu, sec et aux mouvements doux. La quille longue et le balancement des lignes sont des éléments de base pour une très bonne stabilité de route – ce qui est important. Le bateau est entièrement ponté et constitue un véritable caisson étanche quand toutes les ouvertures sont condamnées. Celle-ci se limitent aux deux panneaux de descente de l’avant et de l’arrière et à celui du rouf. (…) Le pont comporte une particularité à laquelle on n’est pas habitué sur les petits yachts : l’absence de cockpit. »

« Le gréement est classique : c’est le bon vieux cotre à corne traditionnelle, au plan de voilure largement étalé dans le longitudinal. La hauteur du mât a été réduite au minimum : 9 m au-dessus du pont. Avec quatre haubans de 12 mm. de chaque bord, deux drailles et l’étai devant, le cotre est pratiquement indémâtable. Il n’y a pas de bastaque. Pour la grande croisière, un gréement doit être simple et très robuste. Beaucoup se sont moqués du long bout-dehors : 3 mètres à l’extérieur. Cependant le foc, ainsi amuré très sur l’avant, à un effet remarquable pour le réglage de l’équilibre, notamment aux allures portantes. »

Le Toumelin, Jacques-Yves,Kurun autour du monde, Flammarion, Paris, 1953, page 31.

Le croisic

Port d'attache : Le Croisic

Monuments historiques
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