Historique - Mini transat 2021

 MINI TRANSAT 2021

Départ le lundi 27 septembre à 14h00 depuis le port des Sables d'Olonne.

Nous renouvelons l'expérience de la Solitaire du Figaro en assurant une chronique régulière de la course et de la Virtual Regatta.

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Virtual Regatta : Rejoignez-nous dans l'équipe "Angelina - Le Pouliguen"

... il reste de la place pour 48 membres...

Pour savoir comment faire --> nous vous avons concocté un petit tuto --> suivez ce lien.

A très vite sur l'océan virtuel

au sein de la team "Angélina - Le Pouliguen"


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2ème étape

C'est parti pour la 2ème étape ce vendredi 29 octobre. Cette fois, c'est l'Atlantique à traverser. Sur un 6,50,... il faut un beau paquet de courage pour se lancer dans une telle aventure - ce n'est pas FJ qui dira le contraire (;x)). Six mètres cinquante, sincèrement, il faut oser ! Bien entendu, cette course est une belle opportunité pour les jeunes marins pour montrer leurs talents. Mais quand même, 6,50 seul au milieu de l'océan,... enfin pas toujours seuls, puisque certains ont été accompagnés et chatouillés par des orques lors de la première étape, celles ci on semblé très intéressées par les safrans. Si vous faites de telles rencontres - c'est beau une orque, mais quand même, le jeu (si s'en est un, car attention à ne pas interpréter ces rencontres avec notre anthropomorphisme et l'imagerie hollywoodienne...) peut s'avérer dangereux, voici le protocole indiqué sur le site de la mini "Le premier conseil, c’est de stopper la machine, d’affaler les voiles et de laisser la barre libre pour éviter les dommages au niveau des safrans ou des foils. En adoptant ces règles, les orques finissent par partir ».

Samedi 30 octobre (une date importante pour un ami que je salue)

Dans la course réelle cap au sud-sud-ouest, pour aller chercher des alizés mal établis. Descente vers le sud, donc et non une route directe. Une course assez longue en perspective. Des choix de stratégies seront à faire avec une météo incertaine entre rallonger la route pour aller chercher des conditions de vent plus favorables pour aller vite ou faire plus court en allant moins vite.

Dans la course virtuelle, partie 2 heures avant la course réelle et plus au large, la route sud ne fait pas l'unanimité :
2 groupes se sont formés dès le départ : cap au sud, comme dans la course réelle pour certains, cap à l'ouest sur la route la plus courte pour d'autres. Je suis parti au sud, avec Team Pornichet ; Folk RM 2 sur la route directe. Sur l'option sud, comme dans la course réelle, la question sera de savoir quand mettre le clignotant à droite. Une belle étape en perspective !

Lundi 1er novembre
Sur l'eau comme sur les écrans d'ordinateurs, 3 stratégies se dessinent après un peu plus de deux jours de mer.
Position des 6,50 de série à 8h00 le 1er novembre

Position des 6,50 proto à 8h00 le 1er novembre

Position des 6,50 virtuels à 11h30 le 1er novembre



Deux options radicales et une option de compromis : 
    - plonger plein sud pour aller vite mais au prix d'une route plus longue ; de fait les sudistes filent à plus de 9 nœuds (11,2 même pour Arno Biston sur son proto) ; idem pour dans la régate rituelle
    - rester sur la route la plus courte ; c'est le choix radical d'un seul concurrent Christiaan Durrant (en vert dans la carto des 6,50 de série) sur l'eau mais d'un grand nombre de régatiers virtuels : vitesse autour de 4 nœuds
    - adopter un compromis entre vitesse et distance : c'est ce que beaucoup ont fait dans la course réelle avec une route en escalier avec des empannages pour tirer profil des petites variations de vent : vitesses entre 5 et 8 nœuds

Impossible de dire pour le moment laquelle de ces options sera la meilleure. L'option de la route directe, l'orthodromie, même si elle n'est pas la plus évidente, pourrait s'avérer plus pertinente que prévue au départ selon certains routages... A suivre !

Dimanche 14 novembre.
Sur l'eau, les premiers protos sont arrivés vendredi 12 novembre. Pierre Leroy remporte l'étape et gagne aussi  la première place au classement général. Vitesse moyenne sur cette 2ème étape : 7,65 nœuds. Il faisait partie des quatre concurrents qui avaient réussi à creuser un écart de plus de trois jours d'avance sur le reste de la flotte lors de la première étape. La victoire finale devait donc se jouer entre ces quatre marins.

Extrait de l'article publié sur le site de la Mini-transat ; Pierre Lerroy raconte :
Je suis content parce que ça ne s’est pas joué sur des questions de vitesse. Ça s’est joué sur des choix météo. Pour ma part, j’avais mon plan bien en tête. Je partais du principe que soit je gagnais la course avec panache, soit je cherchais à faire « safe » en m’alignant derrière les trois autres, ce qui n’aurait servi à rien. Je me suis fait confiance »
Il a en effet  plongé plein sud, faisant le pari d’un surplus de pression capable de compenser le rallongement de sa route. Il ajoute :
« J’étais convaincu de mon option et sûr que mes adversaires étaient plus au nord."

Tanguy Bouroullec, autre membre de la bande des quatre qui termine l'étape à la 3ème place avait dit avant le départ :
 « Il faudra faire sa propre route. Croire en ses choix, les assumer et faire en sorte de ne rien avoir à regretter ».
Sans vouloir faire de la philosophie à 2 balles, ça ne vaut pas que pour la course à la voile, non ?

Arrivée du 1er bateau de série aujourd'hui, dimanche 14 novembre. Hugo Dhallenne a parcouru les 2 700 milles de l'étape à la vitesse moyenne de 6,68 nœuds.

Dans Virtual Regatta, les premiers sont arrivés cet après midi, soit pratiquement en même temps que les bateaux de série du monde réel. Là aussi, l'option très sud a été la meilleure.

Pour ma part, il me reste 4 heures de course, je devrais finir à une place honorable autour de 2780ème en ayant couru avec uniquement 2 jeux de voiles optionnelles (Code 0 et petit temps) sans les autres équipements optionnels. Mon choix de route sud dès la ligne de départ a été le bon.

Evidement, je cours en ce moment sur la Transat Jacques Vabre avec un bateau dans chacune des 4 catégories. Là aussi des choix radicaux, très ouest en IMOCA, ULTIM et classe 40, plus à l'est, le long de la côte africaine en Ocean 50. Pour le moment, des classements honorables en IMOCA et Class 40 et très mauvais ULTIM. Les routes sont encore longues, les vents variables en direction et force,... On verra à l'arrivée en Martinique.

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1ère étape


/!\ Le départ prévu initialement dimanche 26 septembre à 14 heures a été reporté de 24 heures. Cette décision a été prise par les organisateurs et la Directions de course en raison des conditions météo. Le passage d'un front annoncé dans le nuit de dimanche à lundi au large des côtes vendéennes pourrait générer des vents de 30-35 nœuds avec des rafales supérieures à 40 nœuds sur une mer dure et croisée. Le départ de la Virtual Regatta a été modifiée pour être synchrone avec la course réelle.

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A 19h du départ, quelle route choisir pour la Virtual Regatta ? Partir vers le large ou descendre dans le Golfe de Gascogne ? Vers le large plus de vent, mais quasiment de face. Dans le golfe, du vent qui tourne dans tous les sens et faible, voire très faible à certains moments. Beau casse tête. Le mieux sera de prendre la décision à la dernière minute demain avec les prévisions météo actualisées. 

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Lundi 27 septembre.

C'est parti... depuis 14h00 pour la régate virtuelle, c'est à dire 1h30 avant la Mini retardée à nouveau. Maintenant, tout le monde est en mer réelle ou numérique. Pour tous, le même objectif, "dégolfer" (j'ai découvert cet élégant néologisme sur le site de la Mini-Transat) le plus vite possible et devant les autres concurrents, pour glisser au portant ensuite.

Pour la majorité des bateaux un premier long bord direction sud-ouest au près. Certains sont descendus plus sud, en étant moins serrés, donc avec plus de vitesse ; ils sont en tête ce soir mais, sans doute pour peu de temps puisqu'ils vont rentrer dans une zone de vent faible. Vu de ce soir, l'option un peu plus nord devrait payer. Parmi les leaders au classement général de Virtual Regatta (signalés par une étiquette jaune avec une étoile blanche sur la carto) 2 groupes distincts se sont formés séparés d'un mille à peu près. Je suis entre les deux pour le moment.


Il va falloir virer dans les prochaines heures pour tirer un long bord de près sous l'autre amure direction ouest-nord-ouest au moins jusqu'à demain en fin d'après midi ou début de soirée. Et donc la question est quand ? 1, 2 ou 3 heures ? Il va falloir faire quelques simulations avant de se décider.


Petite frustration, la Mini Transat n'a pas de cartographie de la course en temps réel (en tout cas je ne l'ai pas trouvée). Par conséquent, la position des bateaux réels n'est pas non-plus reportée dans virtual Regatta. Il faudra donc suivre la progression des 6,50 à partir des informations du site et faire l'effort de visualisation géographique dans notre tête.

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Samedi 2 octobre

Plus que 48h pour les premiers virtuels avant les Canaries. Voila à quoi devrait ressembler la route :


Faire un joli arrondi pour accompagner le vent qui devrait obliquer de 90° dans la journée de dimanche. Ensuite, plonger tout doit, cap sur les Canaries ; enfin,... presque tout droit parce qu'il va falloir passer entre les illes de Madère sans toucher les cailloux. Arrivée dans la nuit de lundi à mardi.

Lundi 4 octobre - 22h10
Dernière ligne droite avant l'arrivée aux Canaries prévue vers 2h15 du matin. Pour éviter de manger les cailloux à quelques milles de la ligne,... j'ai programmé quelques "waypoints" ou points de passage. Cela permet de garantir la trajectoire quelles que soient les variations du vent en direction ou force. Comme on est au portant, avec un angle d'environ 150°, pas de risque de se retrouver face au vent ou plein vent arrière. Normalement, il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise demain matin (car, oui, je vais laisser mon bateau avancer sans moi et aller dormir). Je devrais finir autour de la 886è place au classement général. Le groupe où se trouve le futur vainqueur est à un peu moins de 2 heures devant moi. Ils sont sur la même trajectoire mais avec un peu plus de vent à l'avant ce qui devrait creuser un peu plus l'écart. Moins d'un mille sépare les 10 premiers. Digadao, le pouliguennais avec qui je me suis bagarré dans le Figaro est à six milles et demi devant moi (en mauve sur la carto). Je ne le rattraperai plus. Il a fait une bien meilleure descente que moi entre la sortie du Golfe de Gascogne et Madère. Victoire méritée au classement du Pouliguen.


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Dimanche 10 octobre
Je profite de la pause dominicale pour clore cette chronique Mini transat virtuelle.

Je suis arrivé comme prévu dans la nuit de lundi à mardi. Pas de mauvaise surprise au matin. 889ème au classement général. Ayant misé tous les points gagnés dans les courses précédentes pour acquérir une garde robe complète et des foils pour mon 6,50 virtuel, j'ai pu rester proche des leaders au classement général qui m'ont devancé de 2 heures aux Canaries. Comme prévu aussi digadao est arrivé 1er pouliguennais au terme d'un course parfaite.

Pour la team "Angelina - Le Pouliguen", nous ne sommes  malheureusement toujours que deux. Folk RM2, l'autre membre de la Team Angélina a couru sa première course. Sans voiles supplémentaires ni d'équipements optionnels, Folk RM2 qui découvrait Virtual Regatta a fait un très, très beau parcours, laissant 27 902 concurrents derrière lui. Très sympa aussi de faire la course ensemble et de partager avis sur la route à suivre, alertes. Folk et JLR44 attendons toujours que notre ami Team Pornichet rejoigne l'équipe Angélina, joueur déjà expérimenté, membre de l'association (la vraie), qui a fait également une très belle course en terminant à 9 heures du vainqueur.

Bon, maintenant, on regarde vers la Jacques Vabre. Départ prévu, au moment où j'écris, dans 28 jours, 3 heures et 29 minutes. Comme la course réelle, 4 classes, Classe 40, Ocean 50, IMOCA et Ulltim suivront les mêmes parcours que la vraie Jacques Vabre. Par contre, en tant que marin Virtuel, vous pourrez vous inscrire dans les 4 catégories et naviguer simultanément sur ces 2 classes en monocoque et 2 en multicoques. Même en virtuel, on peut être impatient de naviguer à la vitesse des ultim (moins grisant devant son ordinateur, mais par contre tellement plus confortable).

Logiquement, la position des bateaux réels devrait être reportée sur les cartes de Virtuel Regatta, ce qui rendra le suivi et le récit Virtuel / Réel plus riche.

Plus on est de fous, plus on s'amuse, donc je relance un appel pour nous rejoindre dans l'équipe "Angelina - Le Pouliguen" pour cette Jacques Vabre virtuelle. Vous pouvez aussi inscrire vos enfants ou petits enfants, je vous garantis qu'ils feront des progrès en géographie et sauront par exemple où se trouve la Martinique et sauront la distinguer de la Guadeloupe sur une carte.

En attendant, comme disait Georges "Bon vent !"

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Quelques vidéos des 6.50


Séquence 1 : Nicolas Guibal


Séquence 2 : Julie Simon

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Les Chroniques Libres de FJ

Chronique n° 2 du 27 septembre

Allez allez! Les Canaries!

Voilà. Le 23è coup de canon de l'histoire des Mini Transat a retenti! Les 7 à 8 tonnes de concurrents ont quitté la terre ferme et ses contraintes pas toujours très lisibles, pour une aventure initiatique au cours de laquelle ils se confronteront à la vraie réalité, à des forces 100% bio, naturelles, sans détours ni supercheries, claires, nettes, honnêtes. Un combat loyal. Une succession de duels humain-vague aux règles pré-établies et acceptées en connaissance de cause. Duels rarement mais parfois vaguement inhumains, lorsque ladite lame se voudra scélérate. Et la loyauté de ce combat est certainement l'une des plus belles choses que leur enseignera cette expérience terriblement concrète. Ils vont apprendre, bien plus qu'ils ne l'imaginent, les relativités de la vie, ses priorités. Survivre va les forcer à éluder ce qui n'est pas nécessaire, à évincer ce qui est néfaste, à privilégier ce qui mérite de l'être, à sourire avec compassion de ce qui se fonde sur des chimères. 
Ce lundi midi il reste 1 mille d'assistance obligatoire à parcourir par les couples mini-skipper avant de prendre le départ de leur mythique course sans assistance. Hé oui, mesdames messieurs, la navigation à la voile (seule) étant proscrite dans le chenal de port Olonna (ce qui.., soit-dit en passant, est certainement une bonne chose l'été!!), il faut se faire tracter sur les "1852" mètres séparant le fond du port de la zone de jeu où seule la voile est autorisée pour les minis!
Tiens, d'ailleurs,.. le moment est venu... pourquoi 1852 mètres? Comment est déterminé le mille marin (le terrestre est une autre histoire.. il émane de l'ennemi historique! celui qui brexite outre-Manche! et il ne prend qu'un "L" et se prononce maill'le au lieu de mil)? Alors, voici une mise au point pour ceux qui hésitent encore, et un scoop comme on adore les découvrir pour ceux qui nous feraient l'honneur de venir se documenter ici. Commençons donc par en finir: notre bonne vieille Terre couverte à 70% de mer est une quasi-sphère dont l'équateur constitue un cercle, donc 360° de 60' chacun, soit 21.600 minutes (d'angle). Et voici la mise au point en forme de scoop: la circonférence de la Terre à l'équateur avoisinant les 40.000 km, ceux-ci divisés par 21600 représentent 1 minute d'angle, soit 1,85185185185185185185185185... km. Voici pourquoi on considère qu'un mille marin est environ égal à 1852 mètres, en arrondissant,.. c'est le moment de le dire. Ici, point de pieds, de yards, de "fathoms".. mesure éminemment marine qui représente, peu de marins le savent, sauf à avoir mûri en fin de 2ème millénaire.., 1,828 8 mètre exactement (un mètre correspondant donc en toute logique matheuse à 0.5468 fathom). Non, nous sommes en plein système métrique! Le mètre étant, lui, défini comme la longueur du trajet parcouru par la lumière dans le vide pendant une durée d'un 299 792 458e de seconde.. ce qui est assez approximatif et agaçant tant on avait admis que c'était 300.000 km/sec... soit 1/33333333333è de seconde.... ces 10% d'approximation agacent, mais bref!
Mais cessons là toute mathématique et toute politique, et revenons à nos moutons.. vous savez, ces petites zones de déferlement au sommet des vagues, qui apparaissent à partir de force 3 sur l'échelle de beaufort qui en compte 12. A ce propos, d'ailleurs, si je pouvais demander à l'amiral britannique Francis Beaufort (1774-1857) pourquoi il a décidé de limiter l'échelle des vents qui porte son nom à "égal ou supérieur à 64 noeuds" (ce qui x 1852m correspond à supérieur où égal à 118 km/h). Les Terre-Neuvas que l'ouragan majeur "Sam" actuellement en consolidation dans l'est des Antilles et classé 4 viendra abreuver de postillons sous huitaine pourront légitimement se poser la question.. Pourquoi pas, prorata oblige, des forces 13.. 15.. 20..? le diable de cyclone nous promet samedi des vents à 100-110 noeuds!
Donc, si l'on revient à nos moutons..  (pas les concurrents, vaccinés ou non, mais les conditions de la course).. observons qu'un départ lancé tel que prévu ce dimanche eût exposé les plus lents (c'est-à-dire les moins rapides) à lutter pour réussir à glisser sous le ventre du front dominical. La direction de course (ce bon Denis!) dans son indéfectible fiabilité, a pris la meilleure décision au regard de ce qui attendait la queue de flotte. Ainsi, à défaut, toute celle-ci se verra confrontée dès ce mardi soir et pour une partie de la nuit, comme on pouvait le redouter, à une surchauffe passagère.. mais ce type de course doit parfois en passer par-là.. on le sait, et c'est aussi là-dessus que se construit le mythe. Il s'agira d'aller se positionner au plus vite dans le grand Ouest de la ligne de départ pour pouvoir, à la faveur d'un virement de bord opportun, dégringoler plein Sud-Ouest vers la Corogne dès mardi soir, dans des vents soutenus. Et choper par là-même la bascule qui poussera plein "reaching", dès mercredi matin, vers le 1er archipel espagnol. Hé oui.. autant las Canarias sont espagnoles,.. autant Madeira relève plus de Vasco de Gama. Et là, il ne restera plus qu'à composter son "billete"!
Un peu plus de chaos à envisager pour les moins rapides, ou les plus malchanceux...
Affaire à suivre! Allez, allez.., objectif Canaries! (Rien à voir avec le FCNA et son maillot jaune aux performances cycliques.. ici c'est de la voile, pas du foot)..!

Chronique n°1 du 25 septembre

La Mini Transat 2021, 23è du nom, verra finalement le jour ce lundi 27 septembre à 14 heures heure française, soit 24 heures après le top départ initialement prévu.
Elle mesurera bien les 4050 milles annoncés.
Le report du départ d'une course au large est une décision très difficile à prendre. Il faut en effet tenir compte de nombreux paramètres, indépendants de ceux liés directement à la navigation. Logistique chamboulée, partenaires qui froncent les sourcils, familles et amis disponibles le dimanche mais plus le lundi, ni le mardi,... ni plus tard.
Si la Fastnet 1979 ou la Sydney-Hobart 1998 resteront dans les mémoires des navigateurs comme de grandes tragédies, certaines courses telles que la Route du Rhum 2002 (où seulement 15 trimarans sur les 18 engagés parviendront à traverser), ou la... Mini Transat 1999, seront des hécatombes matérielles également mémorables.
Le mythique directeur de l'édition 2021 de la "Mini", mais également des 10 précédentes depuis 20 ans, et organisateur de 3 éditions antérieures, Denis Hugues, le sait parfaitement bien. Sa maîtrise du sujet est quasi absolue. Quand, paraplégique!, on termine en solitaire en Martinique l'édition 1991, on sait à peu près de quoi on parle..! Ce sont donc sa clairvoyance et sa prudence devenues légendaires qui l'ont amené à J-2 à décaler ce départ. A ce titre 2013 restera dans les annales: une série de dépressions aboutira à un report du départ de 16 jours, avec modification du parcours.
En effet on comprend aisément que la situation météo sur la zone et au moment du départ ne puisse à elle seule déterminer l'opportunité de lancer ou non la course. Il faut tenir compte de ce que sera cette situation dans les 24 à 48 heures, au large, sur la route qu'empruntera théoriquement la flotte. Jusqu'à mercredi matin le départ était susceptible d'être avancé de 48 heures, au vendredi 24!, et ce afin de "dégolfer" avant l'arrivée d'une perturbation assez musclée. Or, en affinant les fichiers météo il est apparu que le départ pouvait raisonnablement être maintenu au dimanche 26. L'ultime rebondissement est lié au passage d'un front costaud dans la nuit de dimanche à lundi, dont Denis préfère éviter qu'il ne cueille à froid les concurrents. "Notre but est qu'un maximum de concurrents arrivent en face" déclare-t-il, à juste titre. La Mini-Transat reste bel et bien une aventure maritime, mais elle est également une compétition, avec un classement à la clé, beaucoup de préparation, et, pour certains coureurs aux dents longues, pas mal d'enjeu.
Ce samedi soir,... fort tard,... en regardant de près les derniers modèles, il semble que la zone située au Sud de la diagonale Les sables d'Olonne - Cap Finisterre reste "safe" et permette une descente du Golfe de Gascogne dans des conditions relativement confortable. Mais il est fort probable que Denis ait joué la prudence maximale en tablant sur un éventuel glissement du front un peu plus bas que prévu. Ceci étant dit, on peut penser que certains concurrents auront malgré tout à traverser d'ici mercredi de brèves zones de compression qui mettront matériel et "bonhomme" à assez rude épreuve durant quelques heures. Mais c'est aussi la règle... On ne peut pas non plus trop aseptiser ce genre d'épreuve, réputée comme l'une des plus difficiles en matière de course au large. Elle doit rester un défi!
En tout cas, le passage du cap Nord-Ouest de la péninsule ibérique promet une belle récompense... En effet, les "alizés portugais" semblent bien décidés à offrir à nos concurrents, dès le milieu de semaine, de belles envolées plein Sud, en direction de Santa Cruz de la Palma. Le Canaries Express entre en gare!


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